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VERSAILLES CLUB D'AFFAIRES - Page 97

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  • Exonération de charges sociales patronales dans les ZFU

    Exonération de charges sociales patronales dans les ZFU

    Cette fiche concerne le régime applicable aux entreprises créées ou implantées dans une zone franche urbaine (ZFU).

    Précision : depuis le 1er janvier 2004, les associations implantées en ZRU ou en ZFU peuvent sous certaines conditions bénéficier de cette exonération, dans la limite de 15 salariés.


    Conditions applicables

    Entreprises concernées

    Entreprises implantées en ZFU

    Sont concernées :

    Dans les ZFU créées en 2002 :
    - les entreprises implantées en ZFU au 1er janvier 2002,
    - les entreprises qui s'y créent ou s'y implantent au plus tard le 31 décembre 2011.

    Dans les ZFU ouvertes en 2004 :
    - les entreprises implantées en ZFU au 1er janvier 2004,
    - les entreprises qui s'y créent ou s'y implantent le 31 décembre 2011 au plus tard.

    Dans les ZFU ouvertes en 2006 :
    - les entreprises implantées en ZFU au 1er août 2006,
    - les entreprises qui s'y créent et s'y implantent le 31 décembre 2011 au plus tard.

    Par ailleurs, l'entreprise doit répondre aux conditions suivantes :

    - employer au plus 50 salariés au moment de la première année d'exonération,
    - réaliser soit un chiffre d'affaires HT soit un total de bilan inférieur à 10 M€,
    - ne pas être détenues à plus de 25 % par des entreprises employant plus de 250 salariés et dont le chiffre d'affaires ou dont le bilan excède 50 M€ ou 43 M€,
    - disposer des éléments d'exploitation ou des stocks nécessaires à l'activité des salariés,
    - être à jour de ses cotisations sociales ou avoir souscrit à un engagement d'apurement progressif de ses dettes.

    Secteurs d'activité concernés

    L'exonération est applicable, quel que soit le secteur d'activité.
    Toutefois, les entreprises exerçant une activité principale dans les secteurs de la construction automobile, construction navale, fabrication de fibres textiles artificielles ou synthétiques, sidérurgie ou des transports routiers de marchandises, ne pourront pas bénéficier de cette exonération.

    Quels sont les salariés visés par cette mesure ?

    Les salariés titulaires d'un contrat de travail à durée indéterminée ou à durée déterminée d'au moins 12 mois, et dont l'embauche entraîne l'obligation d'assurance contre le risque de chômage.

    Ces salariés peuvent :
    - être employés exclusivement dans l'établissement situé en ZFU,
    exercer en partie leur activité dans cet établissement à condition que l'exécution de leur contrat de travail rende indispensable l'utilisation régulière des éléments d'exploitation ou de stocks présents dans l'établissement, ou que leur activité dans cet établissement soit réelle, régulière et indispensable à l'exécution de leur contrat de travail,
    - ou exercer leur activité en dehors de cet établissement lorsque leur activité dans une zone franche urbaine est réelle, régulière et indispensable à l'exécution de son contrat de travail.

    Ces conditions sont réputées remplies si le salarié est présent dans l'établissement ou dans la zone franche urbaine au moins une fois par mois et que cette présence est indispensable à l'exécution de leur contrat de travail. A défaut, il appartient à l'employeur de prouver qu'il remplit les conditions pour bénéficier de cette exonération.

    Précision : les personnes qui cumulent une fonction de gérant avec un contrat de travail distinct peuvent bénéficier de l'exonération au titre de ce contrat de travail lorsqu'il est reconnu valable par l'Assedic.

    Attention ! L'exonération ne s'applique que dans la limite de 50 salariés. Les salariés à temps partiel sont pris en compte au prorata de leur temps de travail (exemple : 2 salariés à mi-temps équivalent à un seul salarié). Lorsque l'entreprise est implantée dans plusieurs ZFU, cette limite est appréciée séparément pour chaque zone.

    N'ouvrent pas droit à l'exonération :
    - les salariés transférés d'un établissement situé en ZFU vers un autre établissement situé dans une autre ZFU. Seules les embauches de salariés réalisées dans la nouvelle ZFU et ayant pour effet d'augmenter l'effectif de l'entreprise à la date d'implantation ouvrent droit à l'exonération,
    - les salariés qui ont fait bénéficier leur employeur dans les 5 ans précédant son transfert en ZFU de la prime d'aménagement du territoire, ou d'une exonération en ZRR ou en ZRU.


    Forme et contenu du contrat

    Le contrat de travail doit être :
    - à durée indéterminée,
    - ou à durée déterminée d'au moins 12 mois.

    Il peut être à temps plein ou à temps partiel.


    Embauche de résidents (clause d'embauche locale)

    Lorsque l'employeur a déjà procédé à deux embauches ouvrant droit à l'exonération, le maintien de cette dernière est subordonné lors de toute nouvelle embauche aux conditions suivantes :

    Le nombre de salariés embauchés ou employés et résidant dans la ZFU d'implantation, doit être égal au moins au 1/3 du total des salariés embauchés ou employés dans les mêmes conditions.

    Est considéré comme résident le salarié habitant soit dans la ZFU d'implantation, soit dans l'une des ZUS de l'unité urbaine où se trouve la ZFU. Le maire peut, à la demande de l'employeur, fournir des éléments d'informations relatifs à la qualité de résident dans la zone afin de déterminer si la proportion exigée est respectée.

    Si la proportion n'est pas respectée à la date d'effet de l'embauche, l'employeur dispose d'un délai de 3 mois pour régulariser la situation. A défaut, le bénéfice de l'exonération est suspendu du 1er jour du mois suivant l'expiration du délai de 3 mois, jusqu'au 1er jour du mois suivant la date où la condition est de nouveau remplie.

    Le salarié résident doit être titulaire d'un contrat à durée indéterminée ou d'un contrat à durée déterminée d'au moins 12 mois, conclu pour une durée minimale de 16 heures par semaine.


    Avantages pour l'employeur

    Au cours des 5 premières années

    Le montant de l'exonération correspond à :

    Rémunération mensuelle brute versée au salarié x coefficient déterminé en appliquant une formule de calcul (*).

    L'exonération de charges sociales patronales est totale, si la rémunération versée au salarié est inférieure ou égale à 140 % du Smic à compter :
    - de la date d'implantation ou de création pour les salariés ouvrant droit à l'exonération présents à cette date,
    - ou de la date d'effet du contrat de travail pour les embauches qui interviennent dans les 5 ans suivant l'implantation ou la création de l'établissement.

    Cotisations exonérées : assurances sociales (maladie-maternité, invalidité, décès, assurance vieillesse), allocations familiales, versement de transport et contribution au Fnal.
    Restent dues notamment les cotisations salariales, la CSG-CRDS, les cotisations de retraite complémentaire, d'accidents du travail, assurance chômage, taxe d'apprentissage.

    L'exonération s'applique de manière dégressive si la rémunération versée au salarié est supérieure à 2,2 Smic en 2010, jusqu'à devenir nulle pour une rémunération égale à 2 Smic en 2011.

    (*) La formule de calcul du coefficient est la suivante pour l'année 2010
    - Pour une rémunération inférieure ou égale à 140 % du Smic :
    Coefficient = taux de cotisations patronales
    - Pour une rémunération supérieure à 140 % du Smic :
    Coefficient = taux de cotisations patronales x [((2,2 x Smic x 1,4 x nombre d'heures rémunérées) /rémunération mensuelle brute) - 1,4]

    Puis, à l'issue des 5 années d'exonération, une période d'exonération partielle de charges sociales patronales sur la partie de la rémunération inférieure ou égale à 140 % du Smic, appliquée de la manière suivante :

    Dans les entreprises de 5 salariés et plus, les cotisations patronales bénéficient d'un abattement sur la base imposable pendant 3 ans de :

    - 60 % la première année,
    - 40 % la seconde année,
    - 20 % la troisième année.

    Dans les entreprises de moins de 5 salariés, un abattement est appliqué sur 9 ans de la manière suivante :

    - 60 % les 5 premières années,
    - 40 % les 2 années suivantes,
    - 20 % les deux dernières années.

    Le cumul de l'ensemble des aides publiques de minimis (allégements fiscaux, sociaux et aides des collectivités territoriales) ne peut dépasser le plafond des aides de minimis, fixé à 200 000 euros sur une période glissante de 36 mois (100 000 euros pour les entreprises de transport routier).


    Cumul avec d'autres aides

    L'aide n'est pas cumulable, pour un même salarié, avec d'autres aides à l'emploi ou des exonérations totales ou partielles de cotisations patronales.


    Comment procéder ?

    Lors d'une embauche, l'entreprise adresse à l'Urssaf et à la DDTEFP une déclaration d'embauche spécifique. A défaut d'envoi de cette déclaration dans les 30 jours suivant la date d'effet du contrat de travail, l'exonération est suspendue.

    Précision : l'entreprise doit également adresser la déclaration unique d'embauche (DUE).

    L'employeur doit porter le montant des rémunérations exonérées sur une ligne particulière du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) intitulée : " EXO P.P Zones Franches Urbaines ".

    Une déclaration des mouvements de main-d'oeuvre doit être envoyée à la DDTEFP et à l'Urssaf au plus tard le 30 avril de chaque année au titre des mouvements de main-d'oeuvre intervenus au cours de l'année précédente, sous peine de perdre le bénéfice de l'exonération.

    Précisions : la procédure de rescrit social permet à un employeur de demander à l'Urssaf de prendre position sur son éligibilité à l'une des exonérations de cotisations patronales accordées au titre d'une implantation dans une zone de redynamisation urbaine, une zone franche urbaine ou une zone de redynamisation rurale.
    Pour cela, il doit adresser à l'organisme social une demande complète par lettre recommandée avec avis de réception ou en main propre contre décharge. L'Urssaf adresse ensuite une réponse à l'employeur dans un délai de 3 mois.
    Des modèles de demande de rescrit social sont téléchargeables sur le site internet de l'Urssaf.


    A qui s'adresser ?

    A la Direction départementale du travail de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP)
    A l'Urssaf

    Textes de référence

    Décrets n° 96-1154 et 1155 du 26 décembre 1996 (délimitation des zones franches), modifiés par les décrets n° 97-1322 et 1323 du 31 décembre 1997
    Décret n° 97-126 du 12 février 1997
    Circulaire DSS/FGSS/5B n° 97-200 du 17 mars 1997
    Circulaire CDE n° 97/32 du 30 décembre 1997
    Circulaire Acoss n° 98-11 du 26 janvier 1998
    Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 ("solidarité et renouvellement urbains")
    Décret n° 2001- 1064 du 15 novembre 2001
    Loi de finances pour 2002 n° 2001-1275 du 28 décembre 2001
    Loi de finances rectificative pour 2002 n° 2002-1576 du 30 décembre 2002
    Circulaire DSS/DIV/DGFAR n° 2003/233 du 19 mai 2003 pour l'application de l'article 79 de la loi de finances rectificative pour 2002
    Loi n° 2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine
    Loi de finances rectificative pour 2003
    Décret n° 2004-565 du 17 juin 2004
    Loi de programmation pour la cohésion sociale n° 2005-32 du 18 janvier 2005
    Lettre-circulaire Acoss 2006-032 du 7 février 2006
    Loi pour l'égalité des chances n° 2006-396 du 31 mars 2006
    Lettre circulaire de l'Urssaf n° 2006-089 du 4 août 2006
    Article 241-5 du code de la sécurité sociale
    Loi de finances pour 2009 n° 2008-1425 du 27 décembre 2008


    Janvier 2010

    Source : http://www.apce.com/cid5653/exoneration-de-charges-sociales-patronales-dans-les-zfu.html&pid=954

  • Les nouvelles règles de facturation de la TVA sur les prestations des services internationales

    1er janvier 2010 : les nouvelles règles de facturation de la TVA sur les prestations des services internationales

    Quelle TVA est normalement applicable aux prestations de services fournies à des assujettis identifiés à la TVA ?

    En principe, depuis le 1er janvier 2010, les prestations de services fournies à un assujetti sont soumises à la TVA du lieu où le client assujetti est établi.

    Exemple : un consultant français réalise une étude de marché pour une société espagnole. C’est la TVA espagnole qui s’applique à sa prestation.

    Par conséquent, la TVA française est exigible lorsque le preneur est un assujetti établi en France et que les services sont acquis pour les besoins de son entreprise.

    Exemple : une entreprise établie en Belgique facture à une société française la confection d’un panneau publicitaire. C’est la TVA française qui s’applique à sa prestation.

    Existe-t-il des prestations, fournies à des assujettis, qui dérogent à ce principe ?

    Oui, certaines prestations sont régies par des règles particulières :

    - Les prestations des agences de voyages : TVA du lieu où l’agence est établie ;

    - Les prestations de services rattachées à un bien immeuble : TVA du lieu où l’immeuble est situé ;

    - Les prestations de transport de passagers : TVA du lieu où s’effectue le transport en fonction des distances parcourues ;

    - Les prestations de services ayant pour objet des activités culturelles, artistiques, sportives, scientifiques, éducatives, de divertissement ou similaires, telles que les foires et les expositions : TVA du lieu où ces activités sont matériellement exécutées.

    - Les services de restaurant et de restauration : TVA du lieu où ces prestations sont matériellement exécutées ;

    - Les services de location de moyens de transport de courte durée : TVA du lieu où le moyen de transport est effectivement mis à la disposition du preneur.

    Exemple : un menuisier français installe des fenêtres à double vitrage dans des bureaux situés au Luxembourg. C’est la TVA luxembourgeoise qui s’applique à sa prestation.

    Quelle TVA est normalement applicable aux prestations de services fournies à des personnes non-assujetties ou à des assujettis non redevables ?

    Les prestations de services fournies à une personne non-assujettie à la TVA sont en principe soumises à la TVA du lieu où le prestataire est établi.

    Exemple : un avocat français facturera ses honoraires avec la TVA française même si son client est un particulier résidant dans un autre Etat membre de l’UE.

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    Existe-t-il des prestations, fournies à des personnes non-assujetties ou à des assujettis non redevables, qui dérogent à ce principe ?

    Les régimes particuliers évoqués ci-dessus lors de la facturation à un assujetti s’appliquent également dans le cas de prestations délivrées à des personnes non-assujetties.

    Par ailleurs, il existe d’autres règles particulières qui ne s’appliquent que dans le cadre de prestations aux non-assujettis :

    - Les prestations des intermédiaires : TVA du lieu où l’opération principale est réalisée ;

    - Les prestations de transport intracommunautaire de biens : TVA du lieu de départ du transport ;

    - Les activités accessoires au transport (chargement, manutention…) : TVA du lieu où ces prestations sont matériellement exécutées ;

    - Les expertises ou les travaux portant sur des biens meubles corporels : TVA du lieu où ces prestations sont matériellement exécutées ;

    - Les prestations de télécommunication, radiodiffusion, télévision : TVA du lieu où le service est effectivement utilisé ou exploité, si le prestataire est établi en-dehors de l’Union européenne.

    Exemple : un particulier frontalier, résidant en France, fait réparer son ordinateur à son domicile par une société italienne. Cette société devra le facturer avec la TVA française.

    Les services fournis par voie électronique à des personnes non-assujetties sont également soumis à un régime particulier.

    Par ailleurs, certains services, délivrés à des personnes non assujetties établies ou résidant dans un pays hors de l’Union européenne sont taxables selon les règles applicables dans ce pays. Il s’agit des prestations suivantes (ancienne catégorie des prestations immatérielles) :

    - Les cessions et concessions de droits d’auteurs, de brevets, de droits de licences, de marques de fabrique et de commerce, et d’autres droits similaires;

    - Les prestations de publicité;

    - Les prestations des conseillers, des ingénieurs, des bureaux d’études, des avocats, des experts comptables et autres prestations similaires, ainsi que le traitement de données et la fourniture d’informations;

    - Les obligations de ne pas exercer, entièrement ou partiellement, une activité professionnelle ou un droit visé à l’article 59 de la directive 2006/112/CE modifiée;

    - Les opérations bancaires, financières et d’assurance, y compris celles de réassurance, à l’exception de la location de coffres-forts;

    - La mise à disposition de personnel;

    - La location de biens meubles corporels, à l’exception de tout moyen de transport;

    - La fourniture d’un accès aux systèmes de distribution de gaz naturel et d’électricité, ainsi que de services de transport ou de transmission par l’entremise de ces systèmes, et la fourniture d’autres services qui y sont directement liés;

    - Les services de télécommunication, de radiodiffusion et de télévision;

    - Les services fournis par voie électronique.

    Dans quel cas est-il possible de facturer une prestation de services HT à un assujetti ?

    A partir du 1er janvier 2010, si un assujetti dans un Etat membre fournit une prestation de services à un client identifié à la TVA dans un autre Etat membre, et que la TVA est exigible dans l’Etat membre où le client est identifié, alors, c’est le client qui est redevable de la TVA.

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    Par conséquent, il faut d’abord déterminer quelle TVA est applicable, en appliquant les règles expliquées ci-dessus.

    Si c’est le client qui est redevable, alors il peut procéder à l’autoliquidation de la TVA : il déclare lui-même le montant HT de la prestation auprès de son administration fiscale, et calcule le montant de TVA correspondant en lui appliquant le taux pratiqué dans son Etat membre.

    En France, l’autoliquidation est déjà généralisée depuis septembre 2006 à toutes les situations où un prestataire étranger fournit une prestation de services à un assujetti français, et où la TVA française est applicable à l’opération.

    Exemple : un architecte français réalise des plans pour la rénovation de bureaux pour un client assujetti à la TVA au Royaume-Uni. Dans la mesure où l’immeuble est situé à Londres, c’est la TVA britannique qui s’applique à sa prestation.

    Or, le preneur du service étant assujetti à la TVA au Royaume-Uni, c’est lui qui est redevable de la TVA. Par conséquent, l’architecte facturera sa prestation HT et le client devra autoliquider la TVA sur sa déclaration auprès des services fiscaux britanniques.

    Lorsqu’un prestataire français facture son client assujetti HT, quelles sont ses obligations ?

    Dans un premier temps, la facture établie HT doit mentionner :

    - le numéro de TVA intracommunautaire du prestataire,

    - le numéro de TVA intracommunautaire du preneur du service,

    - la référence juridique justifiant la facturation HT. Il peut s’agir soit de l’article 196 de la directive 2006/112/CE, soit d’une référence nationale transposant cet article.

    Par ailleurs, le prestataire français qui facture son client HT doit déclarer son opération en France, même si elle échappe à la TVA française. Depuis le 1er janvier 2010, les assujettis réalisant des prestations de services intracommunautaires doivent déposer une « Déclaration européenne de services » qui récapitule les opérations effectuées et facturées HT aux clients qui autoliquident la TVA dans leur Etat membre. Il s’agit d’une déclaration mensuelle qui doit être produite au plus tard le dixième jour ouvrable du mois qui suit celui où la TVA est devenue exigible.

    En France, elle est obligatoirement transmise par voie électronique (sauf pour les entreprises en franchise en base) sur le portail douanier https://pro.douane.gouv.fr

    Dans quels cas un prestataire devra-t-il s’immatriculer dans un autre Etat membre que son Etat d’établissement ?

    Il s’agit des situations où la TVA applicable à la prestation n’est ni la TVA de l’Etat où le prestataire est établi, ni celle de l’Etat où le preneur est établi.

    Exemple : un architecte français réalise des plans pour la rénovation de bureaux situés à Londres, pour un client assujetti à la TVA en Irlande. Comme dans l’exemple précédent, c’est la TVA britannique qui s’applique à sa prestation (lieu où l’immeuble est situé).

    Ici, le preneur du service n’est pas assujetti au Royaume-Uni, mais en Irlande. Par conséquent, il ne peut pas procéder à l’autoliquidation de la TVA. L’architecte français devra s’immatriculer à la TVA au Royaume-Uni et facturera son client TTC, avec la TVA britannique.

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    Y a-t-il des obligations particulières pour les PBRD (personnes bénéficiant d’un régime dérogatoire) qui réalisent ou achètent des prestations de services intracommunautaires ?

    Depuis le 1er janvier 2010, les assujettis non redevables (micro-entreprises et auto-entrepreneurs par exemple) prestataires ou preneurs de prestations de services intracommunautaires doivent se rapprocher de leur SIE (service des impôts des entreprises) afin d’obtenir un numéro de TVA intracommunautaire.

    Ce numéro ne leur servira que dans le cadre des prestations intracommunautaires, et éventuellement dans le cadre de leurs acquisitions intracommunautaires. Ils devront l’utiliser pour facturer leurs clients établis dans d’autres Etats membres, mais également lorsqu’ils achètent des prestations à des prestataires étrangers. Dans ce cas, s’ils sont facturés HT, ils devront déclarer la TVA en France.

    Si une PBRD choisit d’utiliser son numéro uniquement dans le cadre des prestations de services intracommunautaires, alors elle ne doit pas communiquer son numéro de TVA à ses fournisseurs lorsqu’il réalise une acquisition intracommunautaire de biens.

    Attention : La TVA déclarée par les PBRD françaises au titre de leurs achats de prestations intracommunautaires n’est pas déductible !

    Source : http://www.eic.ccip.fr/pdf/Fiche-TVA-services-2010.pdf

     

  • Un plan pour développer l’esprit d’entreprendre chez les étudiants

    Un plan pour développer l’esprit d’entreprendre chez les étudiants

    Le 16 novembre 2009, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, des petites et moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation, auprès de la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi lancent un plan pour développer l’esprit d’entreprendre chez les étudiants. L’objectif est de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs. En effet, pour retrouver le chemin de l’innovation et renouveler son tissu économique, la France a besoin de plus de diplômés bien formés et prêts à s’investir dans les PME, que ce soit en créant des entreprises innovantes ou en reprenant des PME existantes. Les ministres souhaitent que d’ici 2012, la sensibilisation, la formation et l’accompagnement à l’entrepreneuriat soient intégrés dans les parcours de tous les futurs diplômés de l’enseignement supérieur qui se préparent à entrer dans le monde économique.
    Lire la suite

     

    Cinq mesures

    Le plan comporte cinq mesures pour engager les établissements d’enseignement supérieur dans cette dynamique :

    • L’appel à projets « Création de pôles de l’entrepreneuriat étudiant »
      44 dossiers ont été déposés dans le cadre de l'appel à projets pour la création de "Pôles de l'entrepreneuriat étudiant" qui s'est achevé le 15 janvier 2010. Compte tenu du nombre élevé de dossiers reçus, le calendrier est décalé. Les résultats des dossiers présélectionnés seront publiés le 15 février et les porteurs de projets auront jusqu'au 15 avril 2010 pour déposer leur dossier final dont les modalités sont définies dans l'annexe 2 de l'appel à projets
      Consulter la liste des projets reçus
    • Le concours national de l’entrepreneuriat étudiant, « Innovons Ensemble » pour mobiliser chaque année étudiants et enseignants. 1000 étudiants participeront à l’édition 2009, co-organisée par le réseau Retis, la conférence des Présidents d’Universités et la Conférence des Grandes Ecoles. Deux autres actions seront également proposées : une journée portes ouvertes dans les structures d’accompagnement à la création (incubateurs, technopoles, etc.) et les start-up, une plate-forme de stages en PME innovantes. 
      Consulter le site internet www.innovons-ensemble.com
    • Des « référents entrepreneuriat » seront identifiés au sein de chaque établissement d’enseignement supérieur. Ils auront pour mission d’orienter les étudiants sur les carrières entrepreneuriales et les soutiens dont ils peuvent bénéficier.
    • La création de 20 nouvelles junior entreprises au sein des universités dans les trois prochaines années, en liaison avec la Confédération nationale des Junior-Entreprises.
    • Une mission de coordination nationale sur l’entrepreneuriat sera prochainement mise en oeuvre.

    Source : http://www.pme.gouv.fr/essentiel/vieentreprise/entrep-etudiant.php

  • Développer le marketing dans les PME

    Jean-François Serre
    Développer le marketing 
    dans les PME


    Par Fabienne Gensollen 
    Chargée de mission marketing à la DGCIS

    La DGCIS vient de lancer une action destinée à développer la fonction marketing au sein des PME/PMI françaises. Accompagnement personnalisé des entreprises sur le terrain, site Internet présentant les moyens marketing disponibles pour améliorer leur compétitivité… Descriptif des actions mises en oeuvre.

    Le marketing (ou mercatique) est une discipline visant à concevoir une offre – bien, service ou idée – en adéquation avec les attentes des consommateurs. La stratégie marketing englobe un vaste dispositif d’actions à mener. En amont : études de marché et des tendances, veilles concurrentielles, détermination de la cible, de l’offre, de son prix et des canaux de distribution. En aval : packaging (ou emballage), actions de marketing direct, événementiel, publicité, fidélisation de la clientèle et gestion de la marque. La démarche marketing a donc des interactions avec l’ensemble des départements de l’entreprise.

    Le marketing est un outil indispensable pour développer les ventes et renforcer la compétitivité des PME. Pour autant, il fait encore trop peu partie des priorités de ces dernières, qui manquent de disponibilité et de personnel dédié. C’est pourquoi la DGCIS a souhaité familiariser les PME à la démarche marketing et les accompagner dans sa mise en oeuvre.

    Un accompagnement sur-mesure dans la filière bijouterie
    Depuis décembre 2009, 12 PME françaises bénéficient du programme « Développer le marketing des PME » de la DGCIS. Premier volet : l’intervention d’un consultant sur le terrain. Il analyse les objectifs de l’entreprise (fidéliser les clients, mettre en valeur un produit, adapter une offre au marché, etc.), évalue ses pratiques marketing actuelles, élabore et met en place une stratégie marketing efficace. Second volet : une sensibilisation collective à la démarche et aux différents outils du marketing, adaptée aux enjeux propres à la bijouterie.

    À noter : d’ici fin 2010, la DGCIS prévoit d’étendre cette opération à d’autres secteurs d’activité. Pour vous informer des projets à venir, contactez votre fédération professionnelle, qui pourra se mettre en relation avec la DGCIS.

    Un site Internet destiné à l’ensemble des PME
    Le site www.marketingpourpme.org cofinancé par la DGCIS et l’Adetem (Association nationale du marketing), sera lancé prochainement par le ministre chargé de l’Industrie, M. Christian Estrosi. À l’intention des dirigeants de PME et autres acteurs de l’entreprise, ce portail présente de façon simple et conviviale l’ensemble des étapes et des outils nécessaires à la mise en oeuvre de la démarche marketing. Véritable boîte à outils, il fait le point sur les enjeux, les moyens d’utiliser les différents dispositifs marketing et leurs applications, stratégiques ou opérationnelles.

    Un programme de diffusion du marketing en régions
    L’action comprend également un programme de sensibilisation régional, via des présentations du site Internet. Elles auront lieu à l’occasion des salons Devcom, événements régionaux consacrés au développement commercial, au marketing et à la communication. Enfin, des ateliers d’approfondissement, organisés par des instances locales telles que les CCI ou les Direccte (anciennes Drire), compléteront cette approche.
    Des experts en marketing interviendront sur différentes thématiques : comment constituer sa base de données ? Comment déterminer ses prix ? Comment rédiger un publipostage efficace ? Tables rondes et témoignages d’entreprises permettront aux participants de partager leurs expériences.

    Les salons DEVCOM

    Les salons du développement commercial (Devcom) regroupent un espace d’exposition professionnel et des forums thématiques dédiés au marketing : e-commerce, marketing direct, développement des PME, etc. Les rendez-vous 2010 :

    • 5e DEVCOM Lyon Rhône-Alpes : 23 mars
    • 7e DEVCOM Nice Azur : 25 mars
    • 6e DEVCOM Lille Nord : 10 juin
    • DEVCOM Bordeaux : juin ou octobre
    • DEVCOM Strasbourg : septembre
    • DEVCOM Toulouse Midi-Pyrénées : 14 octobre
    • DEVCOM Rennes Bretagne : octobre
    • 2e DEVCOM Paris : novembre
    • DEVCOM Nantes Atlantique : décembre

     

    Le site www.marketingpourpme.org
    Le site de l'Adetem

    :

    Interviews
    Alain Cadix
    « Accompagner les PME dans le développement de leur force marketing »

    Didier Dorat - Coordinateur éditorial du sitewww.marketingpourpme.org au sein de l’Adetem

    Créée en 1954 et reconnue d’utilité publique, l’Association nationale du marketing (Adetem) regroupe des professionnels du marketing dans le but de promouvoir cette fonction auprès des entreprises. Dans le cadre de son action collective « Développer le marketing dans les PME », la DGCIS a apporté son soutien à l’élaboration du site internet www.marketingpourpme.org, prochainement en ligne.

    Quelles sont les missions de l’Adetem ?
    L’association regroupe plus de 1 500 adhérents issus des métiers du marketing (consultants, enseignants, PDG, chefs de produits…). Son but est de promouvoir le marketing, d’assurer une veille active de ses pratiques et innovations, et de favoriser les échanges entre praticiens. Cela à travers de grands événements (Journée nationale du marketing, Nuit du marketing…), des publications (Revue française du marketing, Annuaire du marketing…) et l’organisation de clubs d’échanges professionnels à Paris et en régions. Nos membres travaillent majoritairement dans de grandes entreprises. C’est pourquoi nous avons été intéressés par l’idée de créer un site Internet pratique et opérationnel en direction des PME/PMI : nous leur donnons ainsi les moyens d’élaborer une stratégie marketing efficace.

    En quoi consiste le site www.marketingpourpme.org ?
    Le site fonctionne comme une boîte à outils mise à disposition des PME/PMI. Chaque fiche pratique a été rédigée de façon claire, en évitant tout jargon, par des professionnels. Si les PME/PMI ont une organisation plus légère que celle des grandes entreprises, leurs contraintes sont identiques. Or, par manque de temps ou de personnel dédié, elles font parfois l’impasse sur des phases marketing essentielles à leur compétitivité. En période de crise économique et dans un contexte où les technologies évoluent à grande vitesse, il était nécessaire de faire le point sur ces questions.

    Comment le site est-il organisé ?
    Il se divise en trois grandes rubriques correspondant aux étapes fondamentales du processus marketing : « Analysez », « Agissez », « Utilisez ». La rubrique « Analysez » liste les questions indispensables à l’élaboration d’une stratégie marketing : pourquoi connaître mon marché ? Pourquoi élaborer un plan marketing ? Pourquoi penser développement durable ? La rubrique « Agissez » concerne la phase d’action : comment déterminer mes prix ? Comment garder mes clients ? Comment vendre à l’étranger ? Enfin, la rubrique « Utilisez » fait le point sur les outils disponibles (Internet, téléphonie mobile, salons, relations presse, sponsoring, etc.) ou encore sur le cadre juridique des actions. Le site donne les moyens aux PME/PMI d’organiser elles-mêmes leur stratégie marketing. Mais si elles désirent choisir un prestataire extérieur, nous les conseillons sur ce point (comment faire un brief, comment juger un devis, etc.).


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    Gérard Laizé
    « Le e-marketing,
    un virage décisif à engager »

    Jean-Michel Raicovitch - Co-président de l’Adetem

    La révolution numérique a changé la donne en termes de production et de commerce. Des outils marketing inédits et indispensables aux entreprises se sont développés. Observateur de référence sur l’évolution du comportement des consommateurs et des pratiques du marketing, l’Adetem fait le point sur ce nouveau contexte.

    Comment définiriez-vous les consommateurs d’aujourd’hui ?
    Comme beaucoup plus avertis que ceux d’hier ! Réseaux sociaux, sites participatifs, blogs et forums de discussions – ce que l’on regroupe sous l’appellation « Web 2.0 » – leurs permettent de communiquer entre eux sur la qualité d’un service ou d’un produit, de comparer les prix, de s’échanger des adresses… Le bouche à oreille a toujours existé mais il atteint désormais des proportions inédites sans limites géographiques. S’y ajoutent des préoccupations de pouvoir d’achat et de développement durable qui rendent les consommateurs toujours plus exigeants. Les PME/PMI, comme toutes les entreprises, doivent s’adapter.

    En quoi Internet est-il devenu incontournable ?
    Internet est une véritable opportunité pour les petites entreprises. En s’appuyant sur le « Web 2.0 », on estime qu’une PME/PMI peut acquérir une grande notoriété en moins de deux ans. Aujourd’hui, le e-commerce français est avant tout local, l’achat de produits à l’étranger ne représentant que 22% des paiements en ligne. Grâce aux outils de e-marketing, les PME/PMI françaises ont les moyens de se différencier en faisant valoir, sur tout le territoire et même au-delà, la qualité, l’originalité et l’innovation de leurs produits. Si une entreprise ne profite pas de ces avantages, ses concurrents, eux, le feront.

    Sur quels outils une PME/PMI peut-elle s’appuyer ?
    Si son usage n’est pas abusif, le mél (newsletters informatives, offres promotionnelles, alertes…) devient le support d’une relation fidèle et personnalisée avec le client. Un site Internet bien référencé, attrayant et simple d’utilisation tout comme une présence sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) renforcent la notoriété et dynamisent l’image d’une entreprise. Dans certains cas, il peut être intéressant de déployer une offre de paiement en ligne ou de s’appuyer sur des sites d’enchères comme eBay. Mais cela demande un investissement financier et des compétences techniques pointues. Ces outils ne remplacent pas les anciens, ils s’y ajoutent : des objectifs précis nécessitent des moyens complémentaires, que ce soit l’envoi d’un mél ou l’édition d’un prospectus.

    Attention néanmoins, l’utilisation du « Web 2.0 » est à double tranchant et ne s’improvise pas. Si la stratégie marketing de l’entreprise est maîtrisée, celle-ci peut rapidement renforcer sa compétitivité. Mais si elle est approximative, les répercussions négatives seront tout aussi cinglantes (diffusion de commentaires défavorables, déficit d’image…). C’est pourquoi il faut que nos PME soient épaulées, dans leur tissu local, par des prestataires en qui elles ont confiance. Le site www.marketingpourpme.org vise à apporter une véritable aide opérationnelle aux PME dans leur compréhension et la mise en place du marketing au sein de leurs structures.

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    Direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services - 12 rue Villiot - 75572 Paris cedex 12
    Directrice de la publication : Caroline Leboucher
    Correspondance : murielle.pascal@finances.gouv.frbertrand.lacour@finances.gouv.fr
    Crédit photographique :
    Droits Réservés
    ISSN 1772-1407 
    Publication janvier 2010

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  • Intervention d'Hervé Novelli - Salon des entrepreneurs

    03 février 2010 - Intervention d'Hervé Novelli - Salon des entrepreneurs - Paris

    Seul le prononcé fait foi 

    Mesdames et Messieurs les présidents,
    Mesdames et Messieurs,
    Chers entrepreneurs, chers auto-entrepreneurs,
    Chers amis,

    Je voudrais en premier lieu remercier l’ensemble des acteurs qui ont accompagné LE phénomène de l’année 2009. Nombre d’entre eux sont ici, que ce soit François HUREL bien-sûr, Maria NOWAK, Jean-Claude VOLOT, et vous tous du Salon des entrepreneurs.
    L’an dernier, j’étais venu à ce même Salon des entrepreneurs, et l’on y parlait déjà du phénomène de l’auto-entrepreneur. Cet amphithéâtre était plein, alors que ce nouveau régime ne datait que de moins d’un mois. Mais le rythme était déjà impressionnant, et il ne s’est jamais démenti.

    L’auto-entrepreneur, vous en êtes tous les témoins et les acteurs, est une véritable révolution. Les chiffres sont tombés il y a quelques jours, 320 019 auto-entrepreneurs se sont déclarés en 2009. Je vous avais annoncé un objectif de 200 000 auto-entrepreneurs en 2009, ce qui semblait déjà ambitieux. Nous avons pulvérisé nos prévisions, c’est un véritable phénomène de société qui est en train de s’opérer. Les français s’approprient la création d’activité. L’acte d’entreprendre devient un acte culturel autant qu’économique. On veut pouvoir travailler, générer des revenus quand on le souhaite, quand on en a envie. Cette liberté est la clef de ce succès. 

    Je l’évoquais l’année dernière déjà en reprenant devant vous ce courrier émouvant de Jacqueline. « Cette activité m’apporte plus qu’un vrai salaire. Elle me redonne un peu de ma dignité, j’ai maintenant une ‘fonction’, des espoirs et une raison de me lever le matin pour essayer de faire mieux que la veille ». Des témoignages come celui-ci, j’ai en reçu des centaines. J’y vois la réelle capacité d’entreprendre des français.
    La mise en œuvre de l’auto-entrepreneur a connu quelques développements au cours de l’année, pour s’adapter aux attentes des différentes catégories de français désireux de bénéficier de la simplicité de ce régime. Je veux mentionner en particulier le régime des chômeurs bénéficiaires de l’ACCRE, aide au chômeur créateur repreneur d’entreprise, qui depuis le 1er mai permet aux chômeurs de bénéficier d’un système extrêmement simple de prélèvement.
    Nous savons que les auto-entrepreneurs sont divers. D’après le chiffres de l’INSEE, ce sont plutôt des hommes (2/3 hommes, 1/3 femmes) qui ont au alentour de 40 ans. Ils sont autant artisans (1/3) que commerçants (1/3), le dernier tiers est très divers. D’après un sondage opinionway, nous savons que 40% sont exclusivement auto-entrepreneurs, 30% sont salariés actifs et 17% sont retraités. Et surtout 1/3 étaient chômeurs avant cette activité.
    Nous pouvons également voir au travers de ce sondage que les auto-entrepreneurs apprécient l’indépendance apportée par ce statut (la liberté), la simplicité des démarches, et le non-paiement de charge sans chiffre d’affaire. Nous retrouvons toutes les clefs de la liberté d’entreprendre.

    Il faut rappeler pourquoi la création et le développement d''entreprise méritent d''être des priorités nationales. Au delà même de leur contribution évidente à la prospérité économique, via la création de richesses et d''emplois, ils sont les facteurs d''un véritable progrès sociétal. D''abord parce que la création d''entreprise porte des valeurs fondamentalement positives : la volonté de construire, d''innover, de prendre en main son destin et de contribuer en tant qu''individu au fonctionnement de la collectivité. Ensuite parce que la création d''entreprise est sans doute le meilleur ascenseur social. Pour lancer votre entreprise, on ne vous demande pas votre diplôme, votre origine, on ne vous demande pas de passer un concours ! C''est à vous de faire la démonstration de vos capacités et de valoriser vos compétences, sans autre juge que la réussite de votre projet.
    Avec plus de 580 000 créations d’entreprise, ils sont nombreux à vouloir en faire la démonstration. Cela représente une hausse de 75% entre 2008 et 2009. La création d’entreprise s’est maintenue à des niveaux exceptionnellement élevés, tous les mois depuis le début de l’année grâce au succès de l’auto-entrepreneur et de l’action engagée par le gouvernement pour donner de l’oxygène aux entrepreneurs. Comme l’a dit François HUREL « Jusqu''à l’année dernière, les salariés qui voulaient se jeter à l’eau devaient plonger directement dans le grand bain. Désormais, il peuvent se contenter d’y tremper un pied ». Les français s’emparent de ce permis d’entreprendre qui leur est offert. La possibilité d’entreprendre n’a jamais été aussi simple que maintenant. Il est possible de créer une auto-entreprise en 10 minutes sur internet.

    Ce mouvement, nous le poursuivrons pour l’ensemble de la création d’entreprise, comme l’a annoncé en décembre dernier le Premier Ministre. En effet, il est désormais possible de créer une entreprise en 30 minutes via le Guichet Unique de la création d’entreprise mis en place par l’ensemble des CFE, les centres de formalités des entreprises.
    Il faut soutenir la création d’entreprise en la simplifiant. C’est l’enjeu de ce « guichet unique » que nous avons mis en place dès le 1er janvier, sous deux formes : guichet « physique » dans les CFE, et guichet internet «dématérialisé ».
    D’une part, les centres de formalités des entreprises vont se transformer en « guichets uniques » où les futurs chefs d’entreprise pourront accomplir toutes les formalités administratives liées à la création. C’est l’aspect « physique ».
    D’autre part, il existera un portail internet unique «guichet-entreprises.fr », qui permettra aux créateurs de consulter les informations nécessaires et de réaliser leurs formalités directement en ligne et de suivre en temps réel l’avancement du traitement de leur dossier. 

    Après cette formidable année 2009, où nous avons fait la preuve de cette énergie d’entreprendre qui n’attendait que de pouvoir s’exprimer, nous avons maintenant un défi à relever, qui est un défi collectif, à savoir l’accompagnement des auto-entrepreneurs. J’ai déjà pris un certains nombre de disposition, dans le secteur de l’artisanat, pour faire en sorte que ces auto-entrepreneurs soient mieux accompagnés et que leurs activités soient transparentes. Dès le 1er avril, la qualification professionnelle des artisans comme des auto-entrepreneurs devra être attestée avant la création de leur entreprise. C’est une avancée majeure, qui était attendue depuis longtemps par les organisations artisanales. Et les auto-entrepreneurs exerçant une activité artisanale à titre principal seront immatriculés à la chambre des métiers, pour bénéficier de ses services. 

    Pour ceux qui exercent l’activité d’auto-entrepreneur à titre principal, comment passer le pas au delà des plafonds de chiffre d’affaire pour construire une entreprise. 
    Le gouvernement et les partenaires de l’accompagnement à la création d’entreprises ont uni leur compétence pour proposer un outil pédagogique et ludique sous la forme d’un jeu vidéo en ligne ; « ma cyber auto entreprise ». Ce jeu vidéo proposera à « l’auto-entrepreneur » d’évoluer dans un environnement économique de plus en plus riche, où il pourra comparer son score avec d’autres joueurs, et lui permettre de découvrir progressivement les clés de la réussite pour un chef d’entreprise.
    La première version du jeu pédagogique sera disponible fin février. La bande annonce du jeu sera diffusée pour la première fois à ce salon.
    Plus largement, le Président de la République l’a d’ailleurs mentionné la semaine dernière lors de son échange avec des français sur une grande chaîne nationale, nous devons encore améliorer l’accompagnement, et l’accès à la formation. Je réunirai dans les prochains jours, à l’occasion d’une table ronde, l’ensemble des acteurs de l’accompagnement. Nous travaillons par ailleurs avec Laurent WAUQUIEZ à donner un accès à la formation professionnelle pour les auto-entrepreneurs, à l’instar de ce qui doit exister pour tout entrepreneur ou travailleur indépendant.

    La France a longtemps souffert d''un étrange paradoxe. Alors que les études montraient les français très désireux de créer leur entreprise, davantage en moyenne que leurs voisins européens, cet appétit tardait à se concrétiser dans les chiffres de création d''entreprise. Ces mêmes études nous apprenaient que le principal frein pour nos concitoyens était la peur de l''échec. En France, plus qu''ailleurs, "création d''entreprise" rimait avec risque. Il fallait y voir autant la conséquence d''un biais culturel globalement défavorable a la prise de risque que celle de la réalité d''un environnement social, fiscal et juridique qui représentait un frein a l''initiative. Nous avons pris acte de ces réalités et décide d''y remédier avec une vigueur sans doute inédite.

    Je souhaite évoquer une réforme majeure, que je défends depuis plus d’un an, et que je vais avoir le bonheur de présenter au parlement dès le 17 février. Je veux parler de l’EIRL, l’entreprise individuelle à responsabilité limitée.
    Le gouvernement est attentif à la préservation et au renforcement de ce tissu économique de proximité que représente le monde du commerce, de l’artisanat, plus globalement des petites entreprises. 

    En 2009, Les défaillances d’entreprise individuelles représentent 15 500 défaillances, soit environ une défaillance sur quatre. Dans 90% de ces derniers cas, il s’agit d’artisans ou commerçants (13 710 défaillances en 2009). C’est pourquoi j’ai présenté le 27 janvier en conseil des Ministres un projet de loi portant sur la création de l’entreprise individuelle à responsabilité limitée, l’EIRL, connue jusqu’à présent sous le nom d’entreprise à patrimoine affectée. Cette révolution dans notre droit des entreprises était attendue depuis trente ans par le monde des entrepreneurs individuels, en particulier par les artisans et les commerçants. 

    Avec l’EIRL, le patrimoine de l’entrepreneur sera séparé entre son patrimoine personnel et le patrimoine spécialement affecté à l’exercice de son activité professionnelle. En cas de faillite, le patrimoine professionnel et lui seul sera donc saisi. C’est une nouvelle barrière à l’envie d’entreprendre qui va disparaître. Ceux qui souhaitent entreprendre n’auront plus à craindre pour leurs biens personnels.
    J’entends naturellement les objections : comment empêcherez-vous les banques de reconstituer leurs sûretés au travers de cautions personnelles, garanties des dirigeants, et autres pratiques qui pèsent aujourd’hui sur l’entrepreneur.

    Nous devons faire évoluer les pratiques. Nous conduirons une réflexion pour amener les banques et organismes de caution à adapter leurs pratiques à l’EIRL. Il ne s’agit pas de déresponsabiliser les acteurs, mais au contraire de mieux prendre en compte la réalité économique de l’entreprise sous-jacente, alors que l’entrepreneur individuel était jusqu’à aujourd’hui confondu avec la personne et ses biens personnels. Je réunirai les acteurs financiers le 9 février prochain pour élaborer des solutions : OSEO, SIAGI, autres sociétés de caution mutuelle, fédération des banques.

    Enfin, devant vous aujourd’hui, je souhaite évoquer la politique d’ensemble que nous avons menée durant la crise, à l’égard des PME dont il faut plus que jamais rappeler le rôle essentiel dans notre économie.

    L’année 2009 a été marquée par une crise économique majeure. Nous savons que les PME sont particulièrement exposées à la crise. En particulier, l’accès des PME au financement demeure une préoccupation pour près d’un tiers des chefs d’entreprises. 
    Tout au long de la crise, le gouvernement a utilisé l’ensemble des leviers : la trésorerie, l’accès à l’emprunt, les fonds propres. Nous avons fait en sorte que les mesures conjoncturelles restent cohérentes avec la vision structurelle de l’environnement des entreprises.
    La trésorerie : ce sont les mesures de garantie de crédit court terme, mais aussi l’ensemble des mesures d’avance de trésorerie de l’État. C’est aussi le crédit inter-entreprise, par les mesures sur l’assurance-crédit. Au 11 décembre 2009, plus de 53 000 garanties avaient été activées pour un encours cumulé supérieur à 1,2 Md€. Depuis octobre dernier, le Gouvernement a étendu aux exportations ces dispositifs de soutien. 
    Les fonds propres : la création du FSI a bénéficié aux PME et aux ETI, placées au cœur de sa stratégie d’investissement. Plus récemment, le 5 octobre 2009, le Président a annoncé deux séries de mesures, qui apporteront 2 Mds€ de financement supplémentaire pour les PME et les ETI sous forme de fonds propres et quasi-fonds propres.
    Le renforcement des fonds propres des entreprises passe également par un meilleur accès aux marchés de capitaux. Le 12 octobre dernier, sous l’impulsion du Ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, les différentes parties prenantes ont pris des engagements afin de relancer le marché des PME et ETI cotées sur Alternext.
    Par ailleurs, l’Emprunt national viendra renforcer ces dispositifs et accompagner les PME dans la reprise en sortie de crise.
    L’accès au crédit : Dans le cadre des mesures du plan PME, amplifiées par le plan de relance, plus de 20 000 entreprises ont été accompagnées par OSEO sous forme de prêt ou de garantie. Nous avons aussi mis en place la Médiation du crédit, opérationnelle depuis mi-novembre 2008, qui accompagne les entreprises dans leur recherche de crédit auprès des établissements financiers. La médiation s’est soldée positivement dans deux cas sur trois pour les 14 000 dossiers instruits à mi-décembre 2009. Compte tenu de son succès et de la durée de la crise, la Médiation a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2010.
    Vous le voyez, l’ensemble de l’action que nous avons menée vise à la fois à libérer l’acte d’entreprendre, à en faire un geste naturel dans notre culture et dans notre société, mais aussi à donner les conditions d’un développement sûr à nos entreprises, pour assurer leur viabilité, une prise de risques mesurée, et pour certaines d’entre elles une croissance rapide et forte.
    Mesures conjoncturelles et mesures structurelles se sont combinées. Nous devons maintenir ces efforts pour assurer la meilleure reprise à notre économie.

    Je trouve particulièrement heureux qu’une personnalité aussi éminente que Muhammad YUNUS soit amené à parler devant vous dans la suite de cette conférence. 
    Il y a évidemment toute sa place, homme de l’entrepreneuriat dans les conditions les plus difficiles qui soient, avec tous les succès que l’on connaît dans les économies émergentes.
    Nous devons nous en inspirer pour sortir de nos schémas parfois trop rigides, ou hérités du passé. Continuons à ouvrir des champs de réflexion et d’action pour les entrepreneurs.

    Je vous remercie.

    © Copyright ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi, 03/02/2010

    Source : http://www.pme.gouv.fr/index.php