Les restaurateurs jouent le jeu à Versailles
Alors que les médias nationaux pointent du doigt les restaurateurs qui ne répercutent pas la baisse
de la TVA, Versailles + a mené son enquête : dans la cité royale, on joue bien le jeu !
Philippe Pain, Président de l’Union Patronale de l’Industrie
Hôtelière des Yvelines (plusconnue sous le nom U.M.I.H), a
parcouru les rues versaillaises en s’arrêtant devant les affiches de
restaurants. Pas de doute, les tarifs ici ont bien baissé ! Et pour
nous, il en fait l’analyse. Souvenez-vous, suite au Contrat
d’avenir, signé le 28 avril 2009 à l’occasion des États généraux de
la restauration, l’Etat s’est engagé à baisser le taux de la TVA à 5,5 %
à partir du 1er juillet 2009. En contrepartie, les restaurateurs se
sont engagés aussi sur trois points, à savoir la baisse des prix
de 11,8 % sur sept à dix produits (plats et consommations), la création
d’emplois et l’amélioration de la situation des salariés, et la
rénovation de leurs établissements . « La malchance, c’est que
ces mesures, demandées depuis dix-huit ans (!) par la profession,
sont arrivées en pleine période de crise (de -10 à -30 % selon les
endroits), et il a fallu trois mois aux organisations professionnelles
telles que l’UMIH pour les mettre en application. D’où la difficulté
pour certains restaurateurs de tenir leurs promesses : il faut
leur laisser le temps de renflouer leur caisse avant de les bousculer
sur la baisse des prix et on ne peut appliquer les trois engagements
en même temps ! », explique Philippe Pain. D’ici à janvier
2010, tous ou presque devraient avoir au moins réduit les tarifs sur
sept produits, sinon sur la totalité, boissons comprises. Mais attention,
cet engagement n’est pas obligatoire. En tout cas nonne
nouvelle à Versailles : les restaurateurs ont fait des efforts ! A la
Perle de Saint-Louis, le chef a embauché une personne, prévoit
la rénovation de son restaurant et compte réactualiser son menu
prochainement. D’autres, comme le Grand Couvert, toujours dans
le quartier Saint-Louis, achètent désormais plus cher leurs marchandises,
pour offrir une meilleure qualité au client et baissent
aussi les prix sur certains plats. Le Boeuf sur le Toit, Le chapeau gris,
près de la place Hoche, et la brasserie Le Square, au square Jean
Houdon, jouent également le jeu, tout comme les simples brasseries
et pizzerias, par exemple aux Manèges. Autour de la place du
Marché, les bars et autres restaurants ont également baissé les
prix des boissons. Les retardataires ne devraient alors pas tarder
à rejoindre le mouvement...
LÉA CHARRON
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